Stérilets, pilules contraceptives, implants : c’est un non sans appel pour vous ! Comme vous le savez, aucune de ces méthodes de contraception n’est exempte d’effets secondaires. Et certains effets secondaires peuvent même laisser des séquelles irréversibles. D’ailleurs, ils représentent tous des contre-indications. Pour toutes ces raisons, de plus en plus de femmes décident de rayer les contraceptifs classiques de leur boite à pharmacie. Et pourtant, le mot « enfant » n’est pas toujours dans leur projet. Face à cette situation, il y a une solution : les méthodes naturelles. Ces alternatives respectent plus le rythme du corps de chaque femme et permettent d’éviter les effets secondaires. Zoom sur ces méthodes naturelles de contraceptions.
Le retrait
Le retrait ou le coït interrompu est une méthode utilisée depuis la nuit des temps. Comme vous l’aurez compris à son appellation, cette technique consiste, pour l’homme : à se retirer du vagin de sa partenaire avant l’éjaculation.
En effet, pour qu’il y ait une grossesse, l’éjaculation doit se faire dans le vagin ou à son entrée. Étant donné que l’homme a éjaculé à l’extérieur, les risques de grossesse sont réduits grandement. Il ne faut, tout de même pas, oublier que cette technique ne protège pas les deux partenaires des éventuelles maladies sexuellement transmissibles ou MST. Côté efficacité, le retrait entraîne un risque de grosses entre 10 à 22 sur l’indice de Pearl. Ce qui signifie qu’en un an, 10 à 22 femmes, sur 100 femmes, sont enceintes malgré le fait d’avoir utilisé la méthode du retrait. Plusieurs raisons peuvent expliquer cet échec :
- L’homme a du mal à se retenir ou n’arrive pas à contrôler efficacement son éjaculation
- Le liquide préséminal contient des spermatozoïdes
Il est, en effet, important de préciser que les premières gouttes de sperme sortent, parfois, sans que l’homme ne s’en rende compte. Il s’agit du liquide préséminal. Or, ce liquide contient, généralement, des spermatozoïdes. Certes, ils peuvent être en petite quantité, mais il y en a assez pour féconder un ovocyte.
La méthode des températures
Vous le savez certainement : la température d’une femme varie en fonction de la période de son cycle. Ainsi, cette méthode a pour but de prendre sa température corporelle tous les matins, au lever, pour pouvoir identifier efficacement la période d’ovulation.
Normalement, durant ce stade du cycle la température de la femme connait une hausse d’environ 0.2 à 0.4 °C. En prenant soin de bien identifier les différents changements sur la courbe de température, la femme peut facilement repérer les jours où il ne faut pas avoir de rapport sexuel, pour éviter une grossesse. Cette méthode, dite également d’abstinence périodique, a un risque de grosses de 8 à 25 (sur l’indice de Pearl). Plusieurs raisons peuvent expliquer cet échec :
- l’ovulation peut avoir lieu à un moment où la femme ne s’y attend pas,
- les spermatozoïdes ont une durée de vie de 5 jours une fois dans l’appareil génital féminin,
- si la femme est malade ou si elle a une infection, la température peut également monter.
La méthode Ogino
La méthode Ogino, connue également sous le nom de méthode du calendrier, est également appréciée par les femmes qui veulent s’orienter vers des contraceptifs naturels.
Son principe est assez simple : les partenaires se basent sur un calendrier pour identifier, selon le cycle menstruel, les périodes fertiles et les périodes où les rapports sexuels non protégés ne présentent aucun risque. Généralement ces dates « rouges » sont : cinq jours avant l’ovulation et jusqu’à deux jours après la date prévue pour l’ovulation. Pour éviter de compter via un calendrier, plusieurs applications sur smartphone proposent de compter les jours, en fonction de votre cycle et de votre température, à votre place.
Le seul souci est que cette méthode ne convient pas à toutes les femmes. Par exemple, si votre cycle est irrégulier, vous ne pouvez pas identifier parfaitement le nombre de jours qu’il y aura entre les deux périodes des règles. Par conséquent, vous ne pouvez pas identifier le jour d’ovulation. Ce problème est d’autant plus important durant la période de puberté ou encore lorsque la phase de ménopause approche. Ce n’est donc pas la méthode la plus efficace et encore moins la plus conseillée pour éviter une grossesse. À moins que vous ne l’utilisiez avec d’autres techniques.
La méthode Billings
Cette méthode, quant à elle, a pour but d’observer les modifications au niveau de la glaire cervicale. Celle-ci est différente en fonction de la période du cycle de la femme.
Ainsi, vous devez vérifier l’état de la glaire secrétée par le col utérin avant un rapport sexuel. De cette manière, vous pouvez identifier la période d’ovulation et les périodes où vous pouvez tout à fait avoir des rapports sexuels non protégés sans risque de grossesse.
Comment reconnaitre chaque étape du cycle ? Durant et à l’approche de l’ovulation, la glaire cervicale sera différente que d’habitude. Elle sera beaucoup plus abondante, plus fluide et provoquera un écoulement vaginal. Un écoulement que l’on connait, également, sous le nom de « pertes blanches ».
Malheureusement, vous devez savoir que d’autres facteurs poussent, également, à la modification de la glaire cervicale : la prise de traitement à base d’hormone, l’inflammation vaginale ou encore l’excitation par exemple. De plus, vous aurez compris que pour identifier l’état de la glaire, vous devez mettre vos doigts dans votre vagin. Ce qui est, en plus d’être non hygiénique, peut causer de la gêne chez certaines femmes.
La méthode de l’allaitement
La méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée, que l’on connait également comme étant la méthode MAMA est une méthode contraceptive utilisée par les femmes après leur accouchement. En effet, cette technique repose entièrement sur les effets que l’allaitement a sur le cycle. En effet, la succion du sein par le bébé libère de la prolactine (une hormone). Or, la prolactine retarde l’ovulation. Résultat, durant les 6 mois après la naissance, la future maman peut utiliser cette contraception naturelle. Néanmoins, il existe quelques conditions :
- l’allaitement doit être exclusif,
- l’allaitement doit être à la demande,
- la femme doit encore être en période d’aménorrhée.